En effet, certaines personnes souffrent du « post-Covid », aussi appelé « Covid long », autrement dit les conséquences d’une infection probable ou confirmée par le SRAS-CoV-2 survenant généralement 3 mois après la maladie et persistant pendant au moins 2 mois.

Ces symptômes ne peuvent être expliqués par aucun autre diagnostic et ont un vrai impact (mental et physique) sur la vie quotidienne : fatigue, essoufflement, douleurs ou pressions thoraciques, douleurs musculaires, maux de tête, palpitations, perte du goût et/ou de l’odorat, problèmes de mémoire et de concentration (« brouillard cérébral »), anxiété ou encore dépression. Attention : ceux-ci peuvent évoluer, disparaître et réapparaître au fil du temps.

Le médecin généraliste joue un rôle pivot dans le traitement et la coordination des troubles post-Covid : il est indispensable de consulter si les symptômes persistent après l’infection afin de pouvoir poser un éventuel diagnostic et de mettre en place un trajet de soins. D’ailleurs, les patients concernés ne doivent rien payer eux-mêmes et aucun ticket modérateur ou supplément ne peut être facturé dans le cadre du post-Covid.

Le trajet de soins peut être, selon les besoins et objectifs du patient :

• Monodisciplinaire : le patient n’a besoin que d’un seul prestataire de soins (kinésithérapeute, logopède, psychologue…)
• Multidisciplinaire : le patient a besoin de plusieurs prestataires soins (kinésithérapeute, logopède, psychologue, neuropsychologue, diététicien, ergothérapeute…). Dans ce cas, un coordinateur est désigné au sein de l’ensemble des prestataires.

Evidemment, si le recours à un autre prestataire de soins s’avère nécessaire au cours d’un trajet monodisciplinaire, celui-ci peut être poursuivi de manière multidisciplinaire par la suite.

Il existe également des modèles de soins transversaux, multidisciplinaires et « evidence-based » (basé sur des preuves médicales) destinés aux patients présentant des problèmes très complexes et multiples, mais cela reste heureusement assez rare.

Pour résumer, comme toujours, il ne faut pas hésiter à pousser la porte de son médecin traitant qui est le plus apte à poser un diagnostic concret et à vous diriger vers le meilleur des traitements.